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L’ECOLOGIE, NOUVEAU MOTEUR ECONOMIQUE ?
D’après certaines statistiques tout à fait sérieuses, la montée en puissance des énergies renouvelables devait engendrer une croissance écologique, source d’emplois. Qu’en est-il réellement aujourd’hui ? La révolution verte est-elle véritablement en marche ou a-t-elle était stoppée nette par la crise financière de ces derniers mois ? Chiffrés à plus de 440 milliards d’euros d’ici à 2020, les investissements liés au grenelle de l’environnement promettent entre autre la création de plus de 300 000 emplois dans le domaine de la protection de la planète, des transports et du bâtiment. En pleine crise financière, difficile de prédire avec certitude quelle tournure prendra cette initiative. Difficile également de savoir si les objectifs du grenelle seront tenus.
Tout d’abord, le projet de rénovation de tous les logements sociaux ainsi que de 800 000 logements privés entre 2009 et 2013, puis de 400 000 autres après 2013 permettrait la survenue ou le maintien de 235 000 emplois. Toutefois, même si 2009 n’est pas encore là, il n’est pas difficile de se rendre compte que cet engagement aura du mal à être tenu au vue de la crise financière qui sévit actuellement. En effet, sachant que pour chaque euro investi par l’Etat, il y en a 4 qui viennent de partenaires privés, il est évident qu’il sera ardu voire impossible de tenir cette promesse. Il était d’ailleurs question du lancement d’un prêt à taux zéro pouvant s’élever jusqu’à 30 000€ et destiné à aider les particuliers à rénover leur logement. Si cette aide financière ne voit jamais le jour, difficile d’envisager la rénovation des 800 000 habitations concernées et des emplois tant attendus à la clé.
Ensuite, le grenelle avait fait écho d’un doublement de la ligne TGV ainsi que d’un très important développement du fret susceptible d’être à l’origine de 80 000 emplois supplémentaires, tout en diminuant la production de CO2 de manière significative. Qu’en est-il aujourd’hui ? Est-ce toujours d’actualité ?
Enfin, le grenelle envisage de faire passer les productions d’énergies renouvelables européennes à hauteur de 25% de la totalité des énergies consommées (fossile et nucléaire inclus) d’ici à 2020. Cette initiative aurait un double effet bénéfique puisqu’en plus de poursuivre la quête contre le réchauffement planétaire et la production massive de CO2, elle permettrait la création de 220 000 emplois.
Sommes-nous finalement en période de récession économique ou de récession écologique ? Les deux diront certains. Amplifiée chaque jour davantage, la dérive écologique est en passe de devenir le problème numéro un mondial du fait qu’environ les trois quart de la population planétaire vit sur une zone débitrice écologiquement. En octobre 2008, l’organisme WWF publiait un rapport dénonçant une fois de plus les statistiques alarmantes d’un problème devenu majeur afin de trouver des solutions à long terme sur le fait de savoir s’il existe de réelles solutions à la pression qu’exerce les humains sur l’environnement.
Les statistiques démontrent que si rien ne change dans les années à venir, nous aurons besoin de deux planètes d’ici à 2030. Encore faut-il trouver une solution pour faire chuter sensiblement la surexploitation des ressources naturelles afin de tenter de combler l’écart entre l’empreinte écologique suscitée par l’espèce humaine et les biocapacités de la planète.
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